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Par Mario Morisi
DANS LA SERIE, "je suis fier d'avoir croisé des ami(e)s d'une telle grandeur d'âme, il s'appelle Pach, in arte Jahwara, et il est le papa de la formation Nawari, un ensemble multiforme d'afro-reggae né dans les années 80 à Besançon, dont la carrière s'est développée au-delà des frontières de l'Hexagone ( Suisse, Allemagne, Etats-Unis, Italie...) et dans son pays d'origine, le Mali. — Prof de danse à l'Université, auteur compositeur, leader musical, Pach est avant tout un panda, un militant de l'amour universel, un musulman humaniste pour le temps à venir ; un activiste du reggae qui pénètre et émeut.
Car ses paroles et les musiciens qui l'accompagnent, une famille, portent le drapeau tout-couleur du respect de la vie et des hommes, s'envolent en anglais, en français et en bambara, marient l'Etoile de David, la Croix du Christ, la Lune musulmane et une forme de citoyenneté, universelle, qui se passe d'être née quelque part. Entendre Pach, Paulin, Zak et les autres (si l'on faisait la liste des musiciens qui ont joué pour Nawari, il faudrait un annuaire), évoquer cet autre monde est une expérience qui va au-delà de leur rastafarisme musical, au-delà des harmoniques qui brodent leur reggae, au-delà de l'enchantement d'être envahis par une puissante nostalgie de ce qui pourrait être. En suivant Pach et ses doux diables, on se prend à rêver avec eux. "Un peuple, un but, une foi" chantent-ils, même si "Le Monde est fou"...
Une image pour conclure. Pach et les siens viennent de chanter sur une place à Dole. Un éducateur s'approche avec une douzaine de jeunes réfugiés à peine échappés à la mort en Méditerranée. il les réunit et il leur parle : "Attention les enfants, la liberté est une aubaine formidable et un grand danger, soyez sages, ne vous perdez pas en route, aimez..."
Alors monsieur Pach, je vous considère comme un espoir et mon grand ami. En face de vous, avec vous, comme le chantait Nino Ferrer, "je voudrais être noir". A cela, dans une de vos chansons vous répondez : "Les mères Touaregs, les mères Sorai, les mères arabes, toutes les mamans du monde, je pense à vous... " — Ce qui est certain, Pach Diawara, c'est que je me sens ton frère..."
PS - Trois liens très forts.
1. Un article de fond pour "Migrations à Besançon" - http://migrations.besancon.fr/.../560-pach-jahwara...
2. "L'hymne - Un peuple, un but - https://www.youtube.com/watch?v=ILK8ULA-QEo (d'autres morceaux sur la liste à suivre).
3. "I Shot the Sheriff," enregistré lors de la mini tournée italienne de 2017 dans les Apennins. Ou la découverte du reggae vivant par 300 montagnards de Groppallo, conquis pendant une semaine, en dépit de ce sal... de Salvini.